BETTY d'Arnaldur INDRIDASON
RESUME
"Dans ma cellule je pense à elle, Betty, si belle, si libre, qui s'avançait vers moi à ce colloque pour me dire son admiration pour ma conférence. Qui aurait pu lui résister. Ensuite, que s'est-il passé ? Je n'avais pas envie de ce travail, de cette relation.J'aurais dû voir les signaux de danger.J'aurais dû comprendre bien plus tôt ce qui se passait.J'aurais dû ...J'aurais dû ...J'aurais dû... Maintenant son mari a été assassiné et c'est moi qu'on accuse."
MON AVIS
Arnaldur Indridason a été pendant de nombreuses années un de mes auteurs favoris.
J'ai adoré la "Cité des Jarres" et surtout son exceptionnel "La femme en vert".
Mais je me suis lassée et j'ai arrêtée de le lire après "L'hiver arctique".
Le voici de retour dans ma PAL avec "Betty"...
Et je suis à nouveau sous le charme !
Dans cet opus point d'inspecteur Erlendur et sa déprime chronique, mais une histoire racontée à la première personne, un coup de théâtre...
Dans ce roman Indridason reprend un des thèmes favoris du roman policier américain des années 50 :
une jolie femme,
un mari rustre, brutal mais riche,
un amant, amoureux juste à point pour tomber dans le piège joliment mis en place par sa maîtresse.
L'histoire nous est racontée à la première personne, du fond d'une cellule, sous forme de retours en arrière engendrés par les souvenirs du narrateur.
Banal me direz-vous...
Sauf que l'auteur a plus d'un tour dans son sac et il suffit d'un coup de théâtre pour faire d'un roman banal un grand roman !
Arnaldur Indridason signe ici un grand roman noir mais aussi une belle histoire d'amour passionnée et destructrice.
Une réussite...
"O, Betty..."